Plateforme de recherche sur la disparition du Sophora toromiro de l'Île de Pâques.
Pour écrire à l'artiste Ingrid Paola Amaro : floralpreventionoffice(@)gmail.(com)
2012-xx
Peut-on prévénir la disparition de la nature? Peut-on mettre en avant, symboliquemen, notre déchéance?L'artiste voue une fascination pour les fleurs artificielles et ici elle mèle la symbolique de la mort sur les routes, qui bien souvent fait relentir les conducteurs en faisant office de symbole préventif à l'objet antinomique et antinaturel qu'est la fleur artificielle. Le geste est universel, vous et moi pouvons offrir ce moment de réflexion furtif aux passants, comme une offrande à la nature utopique que nous portons en nous. Toutes les images et installations sont de Ingrid Paola Amaro 2014
Dans un jardin de ville un nain de jardin s'échappe. Marre du décor imposé, il part à la recherche de la nature.Ingrid Paola Amaro 2015
Thor Heyerdahl. Une expèdition en appelle une autre.
Le professeur Lobin est en charche d'une partie de son étude et reintroduction.
A 14 000km de sa terre native le Sophora toromiro se trouve au Jardin de la Madonne.
Son èquipe est chargée de la reintroduction. Ingrid Paola Amaro 2014
Le dispositif expérimental à destination d'un public diversifié accompagne les recherches théoriques. Il permet de transmettre les nouvelles découvertes et de permettre aux participants de se voir vivre les théories proposées par le Floral Prevention Office : s'inclure dans la terre ou encore se trouver un sentiment de nature.
1962, un chercheur-aventurier du nom Thor Heyerdahl, decouvre le dernier Sophora toromiro et l'emporte en Europe
Musée du Quai Branly à Paris, deux statuettes rouge sang en bois de S. toromiro sont visibles, preuve d'une dimension culte de l'arbre.
Prochainement: un voyage d'immersion par le Floral Prevention Office pour enquêter sur la mystification, utilisations et rapports sociaux envers l'arbre et son absence.
Ces 6 ateliers ont été menés en mettant en commun les connaissances des participants. Ils ont étés mis en valeur et archivés dans un manuscrit, gratuit et tiré à 50 exemplaires. Ingrid Paola Amaro 2015-2016 Distribué aux Laboratoires d'Aubervilliers.
et http://www.leslaboratoires.org/article/manifeste-la-folie-des-plantes/la-semeuse
"Mercredi 16 mars 16h-18h00
Pour cette dernière rencontre autour de la thématique des plantes interdites et des expérimentations magiques avec des végétaux, le groupe qui s’est constitué tout le long de ces 6 séances, procédera à une action dans l’espace public. Venez avec nous planter des graines surprenantes au sein même d’un espace vert gestioné déjà par la ville d’Aubervilliers. La gestion de cet espace contraint les plantes à une vie marquée par les modes et les goûts et les tontes à répétitions qui nous empêchent de voir des plantes nouvelles. Habitués à cette monotonie? Venez surprendre le printemps avec cette plantation clandestine!
Mercredi 17 février 2016, 16h-18h La folie des plantes, étude de plantes interdites #5
Pour cet avant dernier atelier de réflexion, nous allons réfléchir à l’action de transmission et certainement s’essayer rue Lécuyer. A travers ces quatre ateliers collectifs nous avons observé le travail de jardiniers locaux, répertorié quelques paradoxes dans les textes de loi, goûté et approuver les bienfaits des plantes, découvert des oeuvres d’artistes fanatiques de nos amis les végétaux. Les participants à ces ateliers produisent également des textes, dessins ou encore des photographies, afin de constituer en tout dernier lieu un Manifeste et un souvenir de tous ces échanges produits grâce à La Folie des Plantes. “Mzee Mikidadi parle aux plantes, et demande systématiquement la permission avant de les utiliser pour soigner” Extrait de Graines d’Espoir, Sagesse et merveilles du monde des plantes, Jane Goodall, ed. Actes Sud ; une recommandation de La Semeuse, consultable aux Laboratoires d’Aubervilliers.————————————"
Installation furtive et photographies Ingrid Paola Amaro 2016 La création dans l’action est un art furtif. L’œuvre plastique ici, est à la merci d’une action. C’est une intervention modeste aux répercussions infimes. C’est l’invisibilité qui est au cœur de ce geste. La ‘furtivité’, selon le dictionnaire est tout ce qui « est difficile à détecter ». Dans la série de la rue, le bouquet porte en lui le geste artistique, non seulement ignoré de tous mais voué à disparaître. Abîmé ou pris par les passants, ilest letémoin de mes volontés et parti pris invisibles à tous et condamné à l’indifférence. C’est un geste absurde. La création « Angle Mort » se fait dans une sphère artistique. Mais on ne l’attend pas non plus les bras ouverts. Elle est condamnée d’avance. Le message humoristique qui l’accompagne symbolise aussi cette absurdité. Par le fond, la forme et l’action, l’objet plastiquegénére un message de paradoxes naïfs qui détourne un quotidien et ses propres contradictions subjectives et objectives, négatives ou positives. Le geste et l’objet portent tout cela en même temps. Le geste de l’artiste DevoraNeumark, qui dispose des signets dans les livres des bibliothèques est ignoré du grand public. Mais son geste fondamental n’en est pas potentiellement moins considéré comme un présent, un oubli… C’est un geste qui raconte une histoire et l’art c’est précisément la transmission de l’Histoire ou des histoires. Furtif, n’est pas un art qui peut rentrer dans une économie. D’où mon choix de le faire dans un centre d’art. L’œuvre-ci n’atteint son plein sens que parce qu’elle n’y est pas invitée. La rétribution vient du plaisir de détourner le quotidien et d’expérimenter. Mais aussi de surprendre le passant, l’usager quiau fur et à mesure de sa potentielleinterrogation, devient complice de l’artiste et crée un lien à mon sens plus dynamique et enrichissant que le simple fait de regarder une œuvre dans un cadre où l’on s’y attend et où l’artiste savait par qui et comment l’œuvre serait reçue. C’est un confort que l’art furtif ne connaît pas. Ou alors que par une infime partie de personnes qui ne sont pas spectateurs, mais bel et bien complices de l’œuvre. L’ignorance du public n’est pas considérée préjudiciable par les artistes utilisant l’action furtive comme matériau. Diane Borsato par exemple qui brode des petites fleurs dans les vêtements cachée dans les cabines d’essayagedes magasins, parle de son travail à un public très restreint lors de conférences. Ce n’est que là, que sa démarche, sa théorie lui permettent une reconnaissance de sa pratique. La disposition à l’infinie des bouquets de fleurs n’est pourtant pas le geste ultime en soi. Un artiste a besoin de transmettre son message pour exister et que sa valeur auprès du monde de l’art soit reconnue. Car ce n’est bien sûr pas un geste gratuit. Il est anodin, mais pas sans fondement. Transmettre son message est indispensable pour l’artiste. D’où mon choix de commencer à le mettre dans des centres d’art. Porter ce geste urbain au sein d’institutions c’est une façon pour moi de transmettre en appliquant les mêmes règles de spontanéité et d’abandon.
L’herbier est utilisé en botanique pour classifier les espèces végétales. Il s’agit pour moi de trouver les caractérisques botaniques imitées dans l’objet en plastique. J’utilise la même nomenclature que pour les espèces vivantes. Lorsque la fleur en plastique imite parfaitement une espèce, je la nomme comme tel, rajoutant ‘plasticus’ au nom. Lorsque la fleur artificielle réunie des caractères de deux ou plusieurs plantes naturelles, j’applique la nomenclature de l’hybridation et j’emploi le x.
Comme dans tout mon travail, je m’applique à utiliser un protocole, bien que détourné, qui s’apparente au travail des scientifiques.
Les fleurs artificielles ne m’intéressent pas seulement par leur esthétique mais par leur paradoxe qui se reflète dans le reste des comportements envers la nature. La fabrication des fleurs artificielles n’est donc peut-être pas si loin de la construction de jardins botaniques, symboles architecturaux de la conservation et connaissance de la nature.
Des plantes non reconnues? Non inscrites au catalogue officiel? Interdites?
J'offre des sachets de celles-ci aux clients des grandes surfaces horticoles.
Une oeuvre qui émerge pendant la residence-mision au Serres D'Auteuil, Paris (2016-17). Suite à une conversation avec Stanislas, jardinier de la serre, il s'agit d'une vidéo rétraçant l'histoire de la disparition de ce palmier endemique de l'île de Guadaloupe.
La collection des sons de la terres commencent aux Serres d'Auteuil. La terre nue offre des tablaux vivants et des sons anticipant ceux qu'elle peut potentiellement abriter dans le futur.
Historique : Le distributeur est une œuvre de Thierry Boutonnier créée en 2010 pour la Biennale de Rennes et qui a été installée au Domaine de Chamarande en 2012. Il s’agissait du détournement d’un distributeur de nourriture que l’on trouve dans les gares ou sur les quais du métro, en distributeur d’œufs frais. Le parallèle avec la vie des poules en batterie et le gâchis des produits alimentaires dans notre quotidien contemporain est assez palpable. La corrélation entre la machine et l’Homme est également un aspect important de l’œuvre. En 2016 la machine a été placée à La Recyclerie du 18ème et distribuait des graines de céréales pour nourrir les poules du lieu culturel. La venue aux Serres d’Auteuil, collaboration avec Ingrid Paola Amaro : Dans le cadre de la résidence artistique d’Ingrid Paola Amaro au jardin des serres d’Auteuil jusqu’en septembre 2017, et pour une collaboration entre les deux artistes, le Distributeur de Thierry Boutonnier sera placé dans la serre des ficus. Dans la machine, deux possibilités : le public tient à sa disposition des sachets de graines récoltées dans le jardin des serres d’Auteuil ainsi que des corolles de fleurs artificielles collectées dans les ateliers de fleuristes de Paris. La distribution, gratuite et aléatoire, s’actionne avec la caresse d’une feuille dans la fente prévue pour la monnaie. Nature artificielle ou originelle, cela dépend de la décision d’une machine. La confrontation de la graine, source de vie, et de la fleur artificielle, imitation de celle-ci, est la clé de l’œuvre. Les fleurs artificielles sont la symbolique, in-fine, de notre peur de la fin, de la mort, de notre dégoût de ne pas être éternels. La graine, elle, porte la vie, se régénère, fait partie d’un cycle de vie dans lequel elle nous intègre. Une nature spontanée d’un coté, de l’autre une nature figée. Que ferez-vous de votre gain ?
Une retranscription de la légende du Yeti. Le monstre, piégé, erre à travers le jardin, parmi nous. Se faufile, vous observe. Qui est ce monstre ? Vous ? Moi ? Réminiscence de la nature qui se traine à travers les jardins, dans la ville et se pose en reflet de nos actions, mais non pas en jugement de celles-ci. Le monstre créé comme une mise en abîme de toute notre recherche utopique et imaginaire de la nature que l’on poursuit, il est un jeu paradoxal.
Un jour un explorateur-botaniste s’aperçoit que des fleurs artificielles lui poussent sur la peau. Il est triste. Son âme s’envole vers les plantes, depuis il erre.
Le monstre a fait son apparition en janvier 2017.
Une performance où entrent en scène quatre éléments : un papier, un pinceau, un code civil et un arbre. Le monstre de la nature se charge d'interprèter ce que l'arbre laissera gravé sur la feuille à travers le vent. L'arbre souhaite des droits.
-Actuellement: Performances et happenings dans une cabane, revivant l'expérience de Henry David Thoreau à Walden. Cabane de Ricou, Puy-de-Dôme (FRANCE)